7 Décembre 2011

Lancement du 1er satellite Pléiades le 16 décembre

Le 1er des 2 satellites Pléiades devrait être mis en orbite le 16 décembre par une fusée Soyouz depuis le centre spatial guyanais. Une nouvelle génération d’images de la Terre s’apprête à compléter la panoplie existante.
9 décembre 2011

Une résolution d'image en dessous du mètre

Depuis les 1eres images SPOT en 1986, les images satellite de la Terre représentent une source d’informations inégalée pour le suivi des activités humaines et la gestion des ressources de notre planète. Pour compléter encore l’observation du globe, il fallait avoir accès à plus de détails.

C’est l’objectif des 2 satellites du système Pléiades qui permettront de voir des détails plus petits que le mètre contre les 2,5 m de SPOT-5 actuellement.

Mais qui dit meilleure résolution, dit champ d’observation réduit. Là où SPOT-5 pouvait couvrir des zones de 60 à 120 km de diamètre, Pléiades en couvrira seulement 20 en visée verticale.

« Mais les satellites Pléiades auront la possibilité de changer très rapidement d’orientation, de bouger sur eux-mêmes, explique Eric Boussarie, chef de projet Pléiades au CNES. Ils n’auront donc aucun mal à couvrir des zones d’une centaine de km de côté, ou ou à faire plusieurs images différentes au sein d’une zone de 1500 km de diamètre. »


Un centre de contrôle au CNES à Toulouse

L’originalité de Pléiades, c’est aussi la sensibilité des détecteurs CCD qui équipent ses instruments de prise de vue.

« Ils font la même taille que ceux des appareils photo numériques dans le commerce, remarque Lionel Perret, responsables des satellites Pléiades au CNES. Une différence importante, c’est qu’ils sont 40 fois plus sensibles à la lumière. »

C’est cette particularité qui permet de réduire les temps de pose à chaque prise de vue pour, au final, faire plus d’images, jusqu’à 450 par jour pour un seul satellite.

Les images Pléiades serviront en priorité aux militaires français et espagnols puis aux besoins civils. Le CNES finance 90% du projet. Les ingénieurs toulousains seront chargés d’amener les 2 satellites sur leur orbite de travail à 694 km d’altitude, de calculer et de leur envoyer quotidiennement leur plan de travail en fonction des diverses demandes, et de suivre leur bonne santé en vol.

Le 1er des 2 satellites doit être mis en orbite dans la nuit du 16 au 17 décembre par une fusée Soyouz depuis le centre spatial guyanais. Il aura pour compagnons, à bord de la fusée, 4 micro-satellites militaires ELISA, également développés par le CNES, et un micro-satellite d’observation chilien développé par Astrium.

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