15 Août 2011

Le satellite ROSAT est retombé dans l'Océan Indien

Gros comme une voiture, l'engin allemand est retombé sur Terre, tôt dimanche matin. Certains de ses composants ont fini leur course dans l'Océan Indien. Le CNES a participé au suivi de sa trajectoire et aux dernières prédictions de chute.
24 octobre 2011

Chute de composants sur Terre

Le satellite allemand ROSAT, pesant 2,4 t, a effectué son entrée dans l’atmosphère dans la nuit du 22 au 23 octobre à la vitesse de 27 000 km/h.

Durant son entrée, le satellite a subit un échauffement très important et la majorité de ses composants s'est désintégrée à haute altitude. Cependant, certains éléments comme le titane ou la céramique peuvent résister à cette rentrée. Le DLR, centre allemand pour l’aéronautique et l’aérospatiale, estime que jusqu’à 30 morceaux du satellite pesant un total de 1,6 t pourraient avoir résisté à la rentrée.

Le danger est très faible pour la population, sachant que la Terre est couverte à 70% par les océans. « Dans le cas de ROSAT, ce risque était estimé à 1/2000 pour la totalité de la population mondiale, soit 1/12 000 milliards pour une personne donnée » explique Fernand Alby, responsable des activités débris spatiaux au CNES, à Toulouse. Les éléments du satellite ROSAT ayant resisté à la rentrée atmosphérique ont finalement terminé leur course dans l'Océan Indien.

Suivi et prédiction de trajectoire

Le suivi de la trajectoire du satellite ainsi que les prédictions concernant son entrée ont été assurés par les principales agences spatiales mondiales. Réunies au sein du Comité de coordination inter-institutions sur les débris spatiaux, l’IADC, elles mettent en commun leurs résultats afin d’améliorer le suivi de ces événements.

En France, c’est la Direction générale de l’armement (DGA) et le CNES qui assurent le suivi, sous la direction de l’armée de l’air. Les radars de la DGA et de l’armée de l’air fournissent les mesures de trajectoire qui permettent au CNES de calculer les prévisions de retombée du satellite. Mais l’incertitude sur l’endroit reste, en général, de l’ordre de plusieurs milliers de km.

« L’incertitude est importante car la rentrée d'un satellite dépend de nombreux paramètres : en particulier l’activité solaire qui affecte l’atmosphère, et qui est très difficile à prévoir, ainsi que l’orientation du satellite lors de son entrée » ajoute Fernand Alby.

Le satellite ROSAT a été lancé le 1er juin 1990 et désactivé en 1999 après 8 ans d’observations. Observant dans le domaine des rayons X, ROSAT a réalisé une cartographie complète du ciel des sources à rayons X, la 1ere du genre.

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