21 Juillet 2011

DIABSAT : bilan après un an de fonctionnement

Le programme DIABSAT de dépistage itinérant des complications du diabète assisté par satellite s’est déroulé sur un an dans la région Midi-Pyrénées. L’opération a été saluée par les habitants. Le dispositif sera prochainement proposé au Ministère de la Santé.
21 juillet 2011

Une offre de dépistage au plus près du patient

La 3e et dernière étape du programme de dépistage itinérant des complications du diabète assisté par satellite DIABSAT s’est achevée en mai dans le Sud de la Haute Garonne.

« Pour 37 % des 519 personnes diabétiques dépistées sur l’ensemble du programme, la nécessité d’une hospitalisation dans les 24 h a été constatée. » relate Laurent Braak, directeur exécutif du MEDES - IMPS (1).

Fruit d’un partenariat entre le Conseil Régional Midi-Pyrénées, le CHU de Toulouse, le réseau de diabétologie DIAMIP et le CNES, l’opération, lancée en mai 2010, a été déployée sur 3 départements de la région Midi-Pyrénées.

Durant un an, un camion équipé d’appareils d’explorations fonctionnelles a apporté, au plus près du domicile des patients, un dépistage gratuit et sans rendez-vous des complications du diabète de type 2 (problèmes de circulation sanguine, de pression artérielle, de vision, insuffisance rénale, troubles de sensibilité et plaies des pieds).

Les données recueillies étaient ensuite transmises par satellite, de façon sécurisée, aux spécialistes, puis interprétées et envoyées par courrier au médecin traitant, au patient et au diabétologue.

Comme le souligne Laurent Braak : « Il s’agit de la 1ère expérimentation en France du dépistage itinérant de plus de 2 complications du diabète, assisté par des moyens satellitaires. »

Une volonté de généraliser le dispositif

Véritable « épidémie mondiale », le diabète de type 2 atteint en France près de 3 millions de personnes.

Un dysfonctionnement métabolique est responsable d’un excès chronique de sucre dans le sang.

En l’absence de modifications de l’hygiène de vie et d’un suivi médical régulier, il entraîne des complications sévères allant jusqu’à la cécité, l’amputation ou l’insuffisance rénale.

Dans des zones rurales soumises à la paupérisation médicale et à la fracture numérique, le programme DIABSAT aide à lutter contre le diabète et ses effets délétères.

D’où son vif succès : 77 à 98 % des personnes dépistées, âgées en moyenne de 70 ans, se sont déclarées satisfaites du service.

« Notre objectif est désormais d’arriver à 1000 participants et de proposer le dispositif au Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé. » assure Laurent Braak.

Le projet DIABSAT compte également 2 autres volets :

le volet d’éducation thérapeutique EDUCAD basé sur des logiciels interactifs accessibles en pharmacie et la télé-expertise des plaies du pied par téléconsultation à domicile et avis médical spécialisé rendu à distance.

« DIABSAT constitue la 1re phase d’une évaluation médico-économique qui doit démontrer un retour sur investissement en matière d’économies pour la Sécurité Sociale. » conclut Laurent Braak.

(1) Institut de Médecine et de Physiologie Spatiales

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