19 Janvier 2011

La mission du satellite Parasol pourrait être prolongée

Parasol a fêté ses 6 ans en orbite le 18 décembre 2010. C’est un véritable succès pour le CNES, qui étudie la possibilité d’une nouvelle extension de cette mission d’observation des nuages et des aérosols dans l’atmosphère.

19 janvier 2011

6 années d’observation de l’atmosphère

Ce microsatellite de 120 kg a été placé en orbite à 705 km d’altitude au sein de l’A-train, une constellation unique de satellites NASA/CNES dédiée à l’observation de la Terre.

Le carburant s’épuisant, l’orbite de Parasol a été abaissée en décembre 2009 afin de garantir la sécurité des autres satellites.

Sa charge utile POLDER3 est un radiomètre imageur à grand champ.

« C’est un instrument qui sert à mesurer la direction et la polarisation de la lumière réfléchie par l’atmosphère dans diverses longueurs d’onde » précise Thérèse Barroso, chef de projet exploitation de Parasol au CNES.

Les aérosols, naturels ou émis par l'homme, polarisent en effet le rayonnement solaire en le diffusant dans l’atmosphère.

Ils sont intéressants car Ils « filtrent » ainsi la lumière du Soleil et jouent un rôle dans le bilan radiatif de la Terre. C’est ce constat qui est à l’origine de la mission.

Étendre la mission pour assurer la continuité des mesures

La mission d’une durée initiale de 2 ans a été prolongée à plusieurs reprises et devait finalement se terminer fin 2010.

Dans le cadre du processus d’extension des missions mis en place fin 2009, la communauté scientifique a déposé en 2010 une 1ere demande d'extension d’un an pour couvrir l’année 2011.

Mais au vu de l’excellent état de santé du satellite, une nouvelle demande a été effectuée pour couvrir l’année 2012.

« Un des objectifs de cette demande est de permettre des mesures coïncidentes avec le satellite Glory dont le lancement est prévu par la NASA en février » explique Thérèse Barroso.

En effet, la mission de Glory concerne elle aussi l’étude des aérosols et une comparaison des mesures réalisées par les 2 instruments est très attendue par les scientifiques.

« L’autre objectif de cette nouvelle extension est la continuité des données, essentielle pour un suivi efficace de l’évolution du climat » ajoute-t-elle.

Le comité qui étudie les demandes d’extension devrait se réunir fin mars et émettre ses recommandations courant avril.

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