23 Mars 2009

PSMA : pour une médecine d’urgence tout terrain

Difficile d'intervenir rapidement et d'organiser les secours lorsqu'une catastrophe, un crash d'avion par exemple, se produit en pleine forêt. C'est ainsi que la Guyane, en coopération avec le CNES et Thalès Alénia Space, a décidé de développer le Poste de Secours Médical Avancé. Dernier test : jeudi 26 mars.
23 mars 2009

Un déploiement en moins d’une heure

8h30. L’alerte est donné. Un avion s’est écrasé à 180 km de Cayenne en Guyane, au cœur de la forêt amazonienne.

9h50. Un hélicoptère dépose sur le lieu de l’accident le Poste de Secours Médical Avancé (PSMA), un conteneur de première urgence renfermant des moyens de communication et du matériel médical de premiers secours.

10h40. L’équipement est déployé et les victimes prises en charge.

Pour l’instant, il ne s’agit que d’une simulation. Mais ce projet d’intervention d’urgence en milieu hostile, initié à la demande du SAMU de Cayenne et réalisé en coopération avec les services de la Préfecture en mai dernier, pourrait bientôt devenir réalité.

Après quelques adaptations, pour que le matériel résiste à la température et à l’humidité ambiante par exemple, le PSMA est quasi-opérationnel.
« Les représentants des services de la Préfecture qui ont participé à l'exercice du 22 mai, ont beaucoup apprécié la vitesse de déploiement et le bon fonctionnement des communications, raconte Nathalie Ribeiro, responsable du programme télémédecine et désenclavement sanitaire (CNES).

Ils ont été particulièrement séduits par la visioconférence en direct – entre le site de la catastrophe, le poste de commandement et l’hôpital – et par le logiciel de triage des victimes. »

Un conteneur communiquant et compact

Rétablir la communication avec le reste du pays : un point crucial lorsqu’il s’agit de gérer une catastrophe et ses victimes.

C’est ainsi que le PSMA est équipé d’une antenne parabolique. « En général, quand il y a une catastrophe, tous les moyens de communication classiques sont coupés, les réseaux saturés...

Seuls les satellites permettent de rétablir la communication. »
, souligne Nathalie Ribeiro.

Autre point fort : le PSMA est très compact. Ce cube de 4 m3 et de 700 kg peut ainsi être transporté par hélicoptère et déposé n’importe où.

En Guyane, un territoire recouvert à 80 % par la forêt équatoriale où il est difficile de se déplacer par voie terrestre ou fluviale, le PSMA a un vrai rôle à jouer. « Cette version modulable, précise Nathalie Ribeiro, permet de diviser la charge et de transporter le matériel au plus près du sinistre. »

La mission Araponga, un dernier exercice de simulation d'un plan rouge en présence notamment de personnalités politiques du Surinam et du Brésil, aura lieu jeudi 26 mars.

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