28 Mars 2007

Columbus bientôt en service

Le 6 décembre prochain, la navette américaine Atlantis doit s'envoler vers la station spatiale internationale (ISS) avec dans ses soutes un nouvel élément clé du grand Meccano orbital : le laboratoire européen Columbus.

Désigné du nom latin de Christophe Colomb - en hommage au navigateur qui découvrit le Nouveau Monde en 1492 -, le projet Columbus constitue la contribution majeure de l'Europe spatiale au programme ISS.

D'un coût de 880 millions d’euros, il a été réalisé en une dizaine d'années par un consortium de 41 sociétés représentant 14 pays, sous la maîtrise d'œuvre de EADS Astrium Space Transportations, qui a assuré son assemblage final à Brème, en Allemagne.

Un module entièrement dédié à la science

Columbus constitue le 3ème module de l'ISS entièrement consacré à la science en micropesanteur.
Le laboratoire européen se présente sous la forme d'un imposant cylindre en aluminium. D'une masse de 10,3 t à vide, long de 7 m pour un diamètre maximum de 4,5 m, il offre un volume interne de 75 m3.

Pressurisé et relié en permanence à la station, il est capable d'accueillir 3 opérateurs et 10 "racks" d'expériences, des armoires modulaires interchangeables contenant des expériences intéressant la recherche fondamentale en biotechnologie, physique des fluides, sciences des matériaux et sciences de la vie.
Le rack de physiologie EPM sera pour sa part utilisé sous la responsabilité du CADMOS à Toulouse, l'un des 9 centres désignés par l'ESA pour aider les utilisateurs scientifiques de l'ISS. D'autre part, le CADMOS préparera et exploitera les expériences développées par le CNES.

Enfin, 4 palettes fixées à l'extérieur de Columbus accueilleront des expériences destinées à valider de nouvelles technologies ou effectuer des observations astronomiques ou de la Terre. Près de 500 expériences devraient être menées chaque année. Le laboratoire devrait avoir une durée de vie de 10 à 15 ans.

Un Français pour inaugurer Columbus

C'est le Français Léopold Eyharts, ancien spationaute du CNES et membre du Corps des astronautes européens, qui contribuera à donner vie à Columbus lors d'une mission de longue durée qui débutera avec l'amarrage du module à l'ISS en décembre prochain.
Cette première opération se fera avec l'aide de l'équipage de la navette Atlantis dont fait également partie l'astronaute allemand Hans Schlegel.

C'est ensuite avec le 16e équipage permanent de la station, l'Américaine Peggy Whitson et le Russe Youri Malentchenko, qu'il devra poursuivre l'installation, la mise en route et les premiers essais d'utilisation du laboratoire. Une responsabilité importante et une mission symbolique qui n'entament pas la confiance de Léopold Eyharts, soucieux de faire le mieux possible son travail et "très heureux " d'avoir été désigné pour le faire.

Voir aussi

Pour en savoir plus