27 Décembre 2006

De l’Espace pour la Mer à la veille du grand départ !

Dimanche, Véronique Loisel, ingénieure d’Arianespace de 34 ans, concrétisera avec le soutien du CNES le plus beau de ses rêves d’enfant : prendre le départ d’une course transatlantique en solitaire. Grâce au programme pédagogique De l’Espace pour la Mer, qui a donné son nom au bateau, ce sont aussi les rêves et les espoirs des enfants d’aujourd’hui qui accompagneront la navigatrice.

À 2 jours du départ qui verra s’aligner au large de Fort Boyard 89 concurrents sur autant de « coquilles de noix » de 6,5 m de long, Véronique Loisel est fin prête. Elle vient d’achever dans les temps une intense campagne de préparation de 15 jours, au cours de laquelle elle a vérifié dans les moindres détails l’équipement de son bateau, De l’Espace pour la Mer.

Elle a par exemple modifié la fixation de son radeau de survie, afin qu’il ne risque pas de venir buter sur l’équipement électronique situé à ses côtés. Ne rien laisser au hasard est une seconde nature chez cette jeune femme rompue depuis 10 ans aux exigences des lancements spatiaux.

Une question d’équilibre

Dernière étape d’importance avant le départ, l’approvisionnement en vivres, qu’il faudra ensuite répartir harmonieusement dans les moindres interstices du bateau.
L’équilibre du navire a en effet une influence décisive sur ses performances. Judicieusement placé sur le périmètre du bateau grâce à des sacs spéciaux, le chargement peut aussi se transformer en un précieux allié lorsqu’il s’agit de tirer de longs bords sans coéquipier pour faire contrepoids.

Vitamines et petites douceurs

Dans ses provisions, Véronique a prévu d’emmener quelques « douceurs » pour les moments où elle ne pourra quitter la barre sous aucun prétexte, en cas de mauvais temps par exemple. Son péché mignon, des compotes de fruits conditionnées en gourdes souples développées initialement pour les vols spatiaux, « simples à manger et excellentes pour le moral ». Pour les vitamines, elle a aussi prévu des fruits frais, emballés individuellement dans du papier aluminium afin d’éviter qu’ils ne se gâtent. Pour l’ordinaire, elle se contentera de plats lyophilisés.


De l’Espace pour la Mer

Au beau milieu de la traversée, Véronique lancera dans l’océan une balise Argos dont les signaux seront transmis aux élèves des écoles essoniennes participant au programme Argonautica. Les enfants pourront ainsi réaliser en classe des expériences qui leur permettront de s’initier très concrètement à l’océanographie, la météorologie, ou la climatologie.

Après la traversée, ils auront la chance d’assister à une rencontre entre Véronique Loisel et Claudie Haigneré.

La navigatrice et la spationaute partageront avec eux leur expérience unique de la survie au milieu de nulle part. De quoi faire naître bien des vocations chez ce jeune public à la curiosité insatiable. Un intérêt et un enthousiasme qui font chaud au cœur de Véronique Loisel « Autant vous dire que cette initiative et l’engouement qu’elle rencontre dans les écoles renforcent encore ma détermination à aller au bout cette aventure ! »

Rendez-vous est donc pris pour l’arrivée fin octobre à San Salvador de Bahia. Bon vent Véronique !

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