27 Avril 2007

La Charte internationale Espace et catastrophes majeures occupe le terrain

Pas moins de 8 activations : c'est le bilan de la Charte internationale Espace et catastrophes majeures en un mois, de plus en plus sollicitée. L'occasion de faire le point sur cet outil qui, créé en 2000, met à disposition, lors de catastrophes naturelles ou d’origine humaine, des outils d’observation spatiale pour suivre l’évolution d’une situation critique.

Des contextes d’activation variés

Eruption volcanique en Colombie, glaciation subite au large de Terre-Neuve bloquant une centaine de navires, inondations en Afghanistan et aux Etats-Unis, tsunami aux îles Salomon, glissement de terrain en Argentine...
Les événements qui ont nécessité le déclenchement de la Charte ces dernières semaines sont très variés, tant par leur nature que par leur localisation géographique.

La Charte internationale a été déclenchée 17 fois depuis le début de l’année, et 133 fois depuis sa création. « La fréquence de déclenchement a tendance à augmenter. Cela s’explique par le fait que les acteurs connaissent de plus en plus le mécanisme et que le nombre d’utilisateurs potentiels augmente » explique Eliane Cubero-Castan, membre Cnes du secrétariat exécutif de la Charte.

Les images de SPOT sollicitées

La Charte rassemble plusieurs agences spatiales à travers le monde *. Différents satellites peuvent être mobilisés : Radarsat, ERS, Envisat, SPOT, IRS, SAC-C, DMC, Landsat, Alos… Ils fournissent des données en matière d’observation de la Terre dans les domaines optique et radar. SPOT est particulièrement sollicité lors de ces événements.

« Il fournit des données optiques, couvrant une surface au sol de 60 km x 60 km à différentes résolutions particulièrement adaptées à la problématique de terrain. Ses images présentent l’avantage d’être lisibles instantanément et directement interprétables. » note Eliane Cubero-Castan.

Mais tous les satellites jouent pleinement leur rôle dans ce système. Et ces activations de plus en plus fréquentes témoignent de l’efficacité de la Charte et de sa place grandissante auprès des autorités dans la gestion de crises.

ESA : European Space Agency
ISRO : Indian Space Research Organisation
CONAE : COmision Nacional de Actividades Espaciales
JAXA : Agence japonaise d’exploration spatiale
BNSC : British National Space Centre
DMCII : Disaster Monitoring Constellation International Imaging
NOAA : National Oceanic and Atmospheric Administration
USGS : United States Geological Survey

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