20 Janvier 2014

La sonde Rosetta s'est réveillée

Les opérateurs du centre de contrôle des missions de l’ESA à Darmstadt (Allemagne), ont reçu la confirmation du réveil de la sonde Rosetta en fin de journée, le 20 janvier 2014. Après 10 années passées dans l’espace, l'engin peut donc poursuivre sa route vers la comète Churyumov-Gerasimenko.
20 janvier 2014

Une série de manœuvres automatiques

Le signal est arrivé à 19h17 (heure de Paris) au centre de contrôle des missions de l’ESA (ESOC) à Darmstadt (Allemagne). Rosetta s’est réveillée automatiquement grâce à son horloge interne réglée sur la date du 20 janvier 2014 à 11h (heure de Paris). Cela faisait plus de 31 mois que la sonde était en mode « hibernation » pour limiter ses dépenses d’énergie.

Le réveil du satellite a enclenché une série de manœuvres à bord. Les senseurs stellaires se sont d’abord réchauffés (ils permettent à Rosetta de s’orienter dans le vide spatial). La rotation rapide de l’engin s’est ensuite arrêtée puis la sonde a pointé le Soleil pour emmagasiner de l'énergie grâce à ses panneaux solaires. Ensuite l’antenne « grand gain » a été orientée vers la Terre pour envoyer le précieux signal confirmant le succès des opérations.

Réveil de Philae le 28 mars 2014

Rosetta va maintenant se rapprocher lentement du noyau de la comète Churyumov-Gerasimenko. Elle diminuera progressivement sa vitesse, avant de se « mettre en orbite » autour de celle-ci, à quelques dizaines de km d'altitude. Le vol rapproché devrait débuter au mois de juillet 2014. Il permettra d'observer le relief du noyau et de rechercher le meilleur site d'atterrissage. Des images de plus en plus précises de la comète seront envoyées à la Terre au cours de l’été.

Côté CNES, les choses vont s’accélérer à partir du 28 mars 2014. C’est en effet à cette date que le petit robot de 100 kg qui doit se poser sur la comète en novembre 2014, l’atterrisseur Philae, sera à son tour ranimé. Tous ses équipements feront l’objet d’un véritable check-up afin de s’assurer qu’ils fonctionnent correctement.

Il faudra aussi prévoir des solutions en cas d’anomalies. Pour communiquer avec l’atterrisseur, le SONC (centre de mission scientifique de Philae, au CNES, à Toulouse) enverra les planifications d’activités au LCC (centre de contrôle de Philae, à Cologne) qui les transformera en commandes. L’ESA transmettra, enfin, ces commandes à l’orbiteur qui les enverra, à son tour, à l’atterrisseur. Cette période sera également utilisée pour charger le logiciel de vol qui gèrera l’activité de l’atterrisseur Philae pendant la descente et après l’atterrissage.

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