13 Décembre 2013

Réveil de Rosetta le 20 janvier 2014

Rosetta, la sonde de l’ESA, lancée en 2004, doit se réveiller dans moins de 40 j d’une hibernation prolongée dans l’espace lointain. Objectif à terme : rejoindre la comète Churyumov-Gerasimenko. Au Centre spatial de Toulouse, les équipes se préparent.
13 décembre 2013

6 milliards de km

La mission la plus longue de l’ESA s’apprête à atteindre son objectif. Rosetta devrait sortir d’un sommeil prolongé de plus de 2 ans et demi, le 20 janvier prochain, pour poursuivre sa longue route vers la comète Churyumov-Gerasimenko.

Lancée en 2004 depuis le Centre spatial guyanais, Rosetta a utilisé ce qu’on appelle l’assistance gravitationnelle en survolant 2 fois la Terre et une fois Mars pour parcourir la distance vertigineuse de 6 milliards de km.

En traversant également 2 fois la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter, la sonde a réussi à envoyer des images saisissantes de Steins en 2008 et de Lutèce en 2010.

En juin 2011, elle a été placée en hibernation durant la partie la plus lointaine et donc la plus froide de son périple à plus de 800 millions de km du Soleil, non loin de l’orbite de Jupiter.

Le satellite a été orienté de sorte que ses ailes couvertes de panneaux solaires (les plus grands jamais envoyés dans l'espace) soient face au Soleil pour recevoir le plus de lumière possible.

Il a ensuite été mis en rotation lente pour maintenir sa stabilité.

 

Mise en route des instruments de Philae en mars 2014

Le réveil interne de Rosetta est réglé pour 10h00 UTC (soit 11h00, heure de Paris) le 20 janvier 2014. La sonde va réchauffer ses instruments de navigation, puis arrêter sa rotation pour pointer son antenne principale vers la Terre et informer l’équipe au sol de son état technique après ce long sommeil.

Rosetta nécessite la parfaite coordination de pas moins de 4 centres de mission : l’ESOC à Darmstadt (Allemagne) pour les opérations liées à l’orbiteur Rosetta, l’ESAC à proximité de Madrid pour les opérations scientifiques de ce même orbiteur, le LCC à Munich pour la plateforme de Philae, et enfin le SONC à Toulouse.

« Nous avons pour mission de calculer les trajectoires possibles qui permettront à Philae de se poser sur la comète en toute sécurité, de préparer et de suivre les opérations scientifiques, et de traiter et d’archiver les données issues de ces opérations » résume Cédric Delmas, responsable des opérations du SONC, au CNES.

Car un des objectifs principaux de la mission est bien d’aller se poser sur la comète pour l’explorer en profondeur, une 1ère mondiale ! Prochaine étape pour le SONC  : contrôler l’état de santé des instruments de Philae le 28 mars 2014.

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