7 Juin 2012

Europe de l’ouest : la sécheresse continue

L’automne 2011 a été particulièrement sec en Europe de l’ouest. Et comme le montrent les cartes réalisées à partir des données du satellite SMOS, cette tendance se prolonge en 2012.
Crédits : CESBIO/ESA

En ce début d’année 2012, les précipitations sont bien inférieures aux moyennes saisonnières, et ce, à travers toute l’Europe de l’Ouest. Comme l’année dernière, l’Europe connaît une grave pénurie d’eau : celle-ci menace les récoltes – pouvant, par ailleurs, entraîner une hausse du prix des aliments –, les ressources en eau potable et les routes maritimes qui peuvent s’assécher... En 2011, où l’automne a été particulièrement sec, la navigation a ainsi été perturbée sur le Rhin et L’Elbe et des départs de feu ont eu lieu en forêt de Bavière.

En observant les données du satellite européen SMOS (Soil Moisture and Ocean Salinity), enregistrées en février 2011 et février 2012, on s’aperçoit que l’Espagne, la France et le Royaume-Unis sont particulièrement touchés par cet épisode de sécheresse. Ces cartes révèlent en effet le taux d’humidité moyen du sol : les couleurs vert et bleu traduisent des niveaux élevés d’humidité dans le sol, tandis que les couleurs orange et jaune traduisent une faible humidité voire une absence d’humidité dans le sol.

Comment le satellite SMOS obtient-il ces informations ? En mesurant le rayonnement micro-onde émis par la Terre. Celui-ci révèle le pourcentage d’humidité dans les couches superficielles du sol, jusqu’à une profondeur de 5 cm. Couplées à des images de haute résolution, les données de SMOS peuvent aider à prévenir les conséquences négatives de ce type de pénurie d’eau sur l’agriculture ou à définir les zones à haut risque d’incendie.

Le principal instigateur de la mission SMOS est le CESBIO*, une unité mixte de recherche qui dépend du CNES, de l'Université Paul Sabatier de Toulouse, du CNRS et de l'IRD. Le CNES est l'un des principaux partenaires de l'ESA dans ce programme ambitieux : il a développé le centre de contrôle du satellite, opéré depuis le Centre spatial de Toulouse et le centre de traitement des données.

Crédits : ESA/Cesbio

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